Grossesse ectopique tubaire
Chez certaines femmes, il arrive qu'une collection purulente s'accumule dans la trompe utérine (pyosalpinx) et celle-ci peut ensuite se trouver partiellement obstruée par des adhérences. Dans ce cas, il se peut que le zygote en cours de clivage ne puisse pas franchir la trompe pour arriver dans l'utérus, bien que, de toute évidence, les spermatozoïdes aient été capables d'y passer. Le blastocyste s'implante alors dans la muqueuse de la trompe et s'y développe en produisant une grossesse ectopique tubaire. L'implantation peut se faire n'importe où dans la trompe, mais l'ampoule est le siège de prédilection. La grossesse tubaire est le type le plus fréquent de grossesse ectopique ; elle représente environ une grossesse sur 250 en Amérique du Nord (Moore et Persaud, 2003). Si elles ne sont pas diagnostiquées précocement, les grossesses ectopiques tubaires peuvent conduire au cours des 8 premières semaines à la rupture de la trompe accompagnée d'une hémorragie grave dans la cavité abdomino-pelvienne. La rupture tubaire et l'importante hémorragie qui lui est associée provoquent la mort de l'embryon et mettent la vie de la mère en danger.
Du côté droit, l'appendice est souvent proche de l'ovaire et de la trompe utérine. Ce rapport étroit peut être à l'origine d'une erreur de diagnostic qui consiste à confondre une rupture tubaire et la péritonite qu'elle engendre avec une crise d'appendicite aiguë. Dans les deux cas, la même région du péritoine pariétal est enflammée et la douleur est référée dans le quadrant inférieur droit de l'abdomen.