Perturbation iatrogène de l'irrigation de l'uretère
Les uretères peuvent être lésés par inadvertance suite à l'interruption de leur vascularisation lors d'interventions abdominales, rétropéritonéales ou gynécologiques. Lors de ces interventions, il est important, à titre préventif, d'identifier les uretères sur toute la longueur de leur trajet pelvien. Les anastomoses longitudinales qui unissent toutes les artères urétériques sont habituellement suffisantes pour assurer l'irrigation du conduit sur toute sa longueur, mais il arrive que ce ne soit pas le cas. Un étirement de l'uretère au cours d'une intervention chirurgicale peut être suivi de la rupture différée du conduit. Le segment dénudé de l'uretère devient gangreneux et fuit ou se rompt 7 à 10 jours après l'opération. Lorsqu'il est nécessaire d'exercer une traction sur l'uretère, il faut le faire très prudemment. Il est également utile de se rappeler que contrairement à son segment abdominal qui est abordé médialement par ses vaisseaux, le segment pelvien de l'uretère est abordé latéralement ; il faut tenir compte de cette différence lorsque l'on doit écarter l'uretère.