Toucher rectal

Pas mal de structures qui sont en rapport avec la partie antéro-inférieure du rectum peuvent être palpées au travers de sa paroi (par ex., la prostate et les vésicules séminales chez l'homme, le col utérin chez la femme). Chez les individus des deux sexes, on peut également palper la face pelvienne du sacrum et du coccyx, les épines sciatiques et les tubérosités ischiatiques. Le toucher rectal permet aussi de palper des nœuds lymphatiques iliaques internes hypertrophiés, un épaississement pathologique des uretères ou une tuméfaction dans les fosses ischio-anales (par ex., un abcès ischio-anal ou la présence d'un contenu anormal dans le cul-de-sac vésico-rectal chez l'homme ou rectoutérin chez la femme). Lorsqu'il se prolonge dans le petit bassin (dans le cul-de-sac pararectal), un appendice enflammé peut être décelé grâce à une sensibilité de sa palpation par voie rectale.

La muqueuse du rectum peut être examinée à l'aide d'un rectoscope, un instrument qui permet aussi de prélever des biopsies. Dans l'intérêt du confort du patient, il convient, lors de l'introduction d'un sigmoïdoscope, de tenir compte des courbures du rectum, en particulier de l'angulation aiguë qui caractérise la jonction recto-sigmoïdienne. L'opérateur doit également savoir que les plis transverses du rectum (valvules semi-lunaires), tout en étant des repères utiles dans cette manœuvre, peuvent aussi entraver temporairement le passage de l'instrument.